Courriers (1874-1875) entre le directeur de la Manufacture d'Armes de Saint Etienne, le ministère et l'inspecteur des manufactures d'armes
Après le succès remporté par le revolver de gendarmerie modèle 1873 dont la dotation s’étendra rapidement à l’artillerie et à la cavalerie, le ministre de la guerre demande à ce que les officiers puissent recevoir une arme similaire en principe, se distinguant cependant de l’arme de troupe par quelques détails extérieurs. C’est à la manufacture d’armes de Saint-Etienne qu’il commande ce travail d’études et de fabrication, le 4 avril 1874.
Cette arme doit conserver le calibre du revolver modèle 1873, peser 150 à 200 grammes de moins, avoir les parties apparentes brunies et de préférence avoir un prix de revient ne dépassant pas les 40 francs. Le cahier des charges techniques a été respecté, néanmoins les prix ont dépassé les limites désirées.
Voir les caractéristiques du revolver d'officier modèle 1874, tel qu'il à été adopté le 31 Octobre 1874.
Revolvers modèles 1873, 1874 et modèle commercial
Crédit photo: Vivelacolo, forum TCAR.
Vous découvrirez ci-dessous les principaux courriers échangés entre le ministre de la Guerre et l’inspecteur des manufactures ainsi que ceux de l’inspecteur des manufactures avec le directeur de la manufacture d’armes de Saint-Etienne. A la suite de la retranscription de ces derniers, j’ai établi la liste des livraisons de ces revolvers aux officiers généraux, officiers supérieurs puis officiers par régiments, pour l’année 1875.
4 avril 74 : (Ministre à Inspecteur)
L’adoption d’un modèle de revolver pour la Gendarmerie et les demandes faites par un certain nombre d’officiers, en vue d’obtenir la délivrance d’armes de cette espèce, m’ont paru rendre opportun l’établissement d’un revolver pour officier. En conséquence, je vous demande de faire établir à la MAS un revolver de même calibre et tirant la même cartouche que le revolver modèle 1873, il serait à désirer que le mécanisme fut le même que celui du revolver précité ou que, du moins, on utilisât, pour l’établir, le plus grand nombre possible de pièces de ce modèle d’arme tout en cherchant néanmoins à alléger son poids de 150 à 200 grammes et les parties métalliques apparentes devront être brunies et le prix de cette arme ne devra pas, s’il est possible, dépasser 40 francs. Il faut enfin que ce revolver ne puisse, dans aucune circonstance, être confondu avec le modèle réglementaire pour la troupe.
Ce revolver serait fourni, directement par l’entreprise aux officiers qui lui en feraient la demande, et de la même manière que les armes blanches leur sont livrées par l’entreprise de la MAC. Aussitôt que le modèle dont il s’agit aura été établi, vous voudrez bien le soumettre à mon examen.
9 juillet 1874: (Inspecteur à MAS)
Je vous fais expédier le spécimen de revolver pour officier que vous m’avez laissé à votre passage à Paris. Ce spécimen aura besoin, je pense, de très peu de modifications pour pouvoir devenir un type définitif. Quelques-unes de ces modifications ont été convenues verbalement entre vous et moi :
Ainsi la baguette est un peu longue, le porte-baguette pourrait être raccourci, rapproché de l’axe du barillet et aminci sur les bords de la fente, par exemple suivant un plan tangent, ou à peu près, à la baguette. Le poussoir pourrait être reculé, ce qui permettrait d’alléger la portée antérieure de la console. La courbure de la poignée pourrait être aussi plus prononcée vers son extrémité inférieure. Je crois, en outre, qu’il conviendrait, pour mieux différencier le revolver d’officier de celui de troupe, de substituer aux plaquettes en bois de noyer des plaquettes en ébène ou en corne, ou toute autre matière d’un aspect plus élégant que le bois de noyer. Enfin, il serait peut-être bon de mettre à la couleur bleue ou rouille le canon, la carcasse, etc, en un mot toutes les surfaces métalliques extérieures à l’exception du barillet qui resterait en blanc.
Revolvers modèles 1874 et modèle commercial: plaquettes
Crédit photo: Vivelacolo, forum TCAR.
13 août 1874 : (MAS à Inspecteur)
Par votre dépêche du 11 aout, vous m’avez adressé en communication la DM du 10 août par laquelle le Ministre de la guerre vous prie de lui faire connaître où en est l’étude du modèle de revolver pour officier et vous invite à adresser à la MAS des instructions pour que ce modèle qui doit être soumis à son examen, lui soit envoyé le plus prochainement possible.
Les études qui ont été faites à la MAS au sujet de ce nouveau modèle d’arme, en exécution de l’OM du 4 avril dernier, ont conduit à l’établissement d’un revolver que j’ai eu l’honneur de soumettre à votre examen le 22 mai dernier et que vous m’avez retourné le 9 juillet en me faisant connaître vos observations auxquelles il vous paraissait pouvoir donner lieu. Tout en reconnaissant que cette arme n’aurait besoin que de très peu de modifications pour devenir un type définitif, vous exprimiez la pensée que la courbure de la poignée pourrait être plus prononcée vers son extrémité inférieure. Dans cet ordre d’idées, qui répondait du reste à l’une des critiques auxquelles le pistolet revolver Mle 1873 a donné lieu, à tort ou à raison, dans quelques uns des corps de cavalerie qui l’ont expérimenté cette année, j’ai fait établir un second spécimen de revolver d’officier dans lequel il a été donné à la crosse une pente analogue à celle du revolver Mle 1870 de Marine. Cette arme, dont toutes les pièces ne peuvent se faire qu’à la main, et par conséquent assez lentement, ne sera pas terminé avant 15 jours ou 3 semaines. Aussitôt qu’elle sera achevée, je m’empresserai de vous l’adresser.
Armes à feu portatives: Revolver d'officier modèle 1874. Table des dimensions (planches) 1878.
26 septembre 1874 : (MAS à Inspecteur)
Je vous fais expédier pour être soumis à l’examen du Ministre deux modèles de revolvers d’officier (n°2 et 3) établis à la MAS en exécution des OM des 4 avril et 10 août 1874.
Les études qui ont conduit à l’établissement de ces armes ont porté successivement sur trois modèles différents d’une construction analogue à celle du revolver Mle 1873 mais d’un poids sensiblement plus faible et pouvant tous tirer la cartouche réglementaire.
Le n°1 que j’ai eu l’honneur de vous présenter en mai était une simple réduction du revolver de gendarmerie. Toutes les pièces présentaient, en tous sens, des dimensions plus faibles que dans ce dernier modèle, ce qui avait permis d’en ramener le poids de 1200 à 890 grammes seulement.
Le n°2 a été établi sous l’impression des critiques auxquelles avaient donné lieu les expériences exécutées au commencement de 1874 avec le revolver 73 dans les régiments de cavalerie et d’artillerie. C’est ainsi que pour rendre la mise en main de l’arme plus commode et plus facile, surtout pour le tir continu, on a donné à la crosse une pente beaucoup plus droite que dans le revolver 73. Le poids de l’arme est de 910 gr c’est-à-dire inférieur de 290 gr à celui en service. A côté des avantages que ce revolver n°2 présente au point de vue du poids et de la mise en main, on doit observer que les pièces dont il se compose sont d’une fabrication spéciale, exigeant par conséquent un outillage particulier.
La lettre ministérielle du 4 avril indiquait qu’il serait désirable que dans le revolver d’officier le mécanisme fût le même que celui du revolver 73, ou que, du moins, on utilisât pour l’établir le plus grand nombre de pièces de ce dernier modèle, tout en cherchant à alléger son poids de 150 à 200 gr. Dans cet ordre d’idées, et pour répondre au désir exprimé, j’ai fait étudier un troisième modèle pour la fabrication duquel on a employé, sans aucune exception, les pièces du revolver 73.
Dans ces conditions, l’arme présenterait cet avantage que, dans le service, le remplacement des pièces par les chefs armuriers pourrait se faire sans difficultés avec les pièces de rechange destinées aux revolvers de troupe. Le poids de ce revolver est de 990 grammes. Il est inférieur de 210 gr. On a obtenu cet allègement par la diminution d’épaisseur ou de hauteur de la plupart des pièces du mécanisme, par le raccourcissement de la partie antérieure de la cage, par la diminution de hauteur du barillet et enfin par la mise à jour des évidements de la portion de la carcasse qui forme la crosse.
Conformément aux indications contenues dans la lettre du 4 avril, les revolvers d’étude 2 et 3 ne pourraient, en aucune circonstance, être confondus avec le modèle en service. Ils s’en distinguent extérieurement par la couleur brune donnée au canon ainsi qu’aux parties métalliques apparentes et par les cannelures qui ont été pratiquées sur le pourtour du barillet dans le but d’alléger cette pièce.
Armes à feu portatives: Revolver d'officier modèle 1874. Table des dimensions 1878: planche 1
10 octobre 1874 : (MAS à Inspecteur)
Par votre dépêche du 5 octobre, vous m’annoncez l’adoption probable du revolver d’étude n°3 pour officier et vous me demandez mon avis sur le mode qui me paraitrait le plus convenable pour la mise en commande de 10 000 de ces armes.
Je n’ignore pas qu’à une certaine époque les commandes de sabres et de pistolets d’officiers étaient faites directement aux entrepreneurs des manufactures d’armes. Cette façon de procéder me semblerait très difficilement applicable aux revolvers d’officier parce que la fabrication de ces armes, qui exige nécessairement l’emploi des machines, diffère essentiellement de la fabrication des sabres ou des anciens modèles de pistolets qui se faisaient complètement à la main. Pour donner des commandes de revolvers aux entrepreneurs, il faudrait supposer qu’ils eussent à leur disposition l’outillage nécessaire ce qui, dans les circonstances actuelles, n’a pas lieu et n’aura pas lieu d’ici à longtemps. Ils ne pourraient exécuter ces commandes qu’en faisant appel à l’industrie privée.
Les seules objections que j’aurais à faire à cette manière de procéder dans le cas où il devrait être donné à la MAS une commande de 10 000 revolvers seraient les suivantes :
L’outillage et la place dont je dispose pour la fabrication des revolvers ne me permettent pas d’en élever la production au delà de 200 par jour, chiffre que je cherche à atteindre mais auquel je ne suis pas encore arrivé, la commande des revolvers Mle 1873 s’élève à 15 000 armes auxquelles il faut ajouter 4 000 revolvers Mle 1870 pour la Marine. L’exécution de ces commandes n’exigera pas moins de 2 ans avant d’être terminée, tout en occupant un personnel de 2 000 ouvriers.
Armes à feu portatives: Revolver d'officier modèle 1874. Table des dimensions 1878: planche 2
5 octobre 1874 : (Inspecteur à MAS)
Ainsi que j’ai eu l’honneur de vous le dire dans ma lettre du 30 septembre dernier, j’ai bon espoir que le modèle n°3 de revolver pour officier sera prochainement adopté. Dans cette hypothèse, je serais bien aise d’avoir, à l’avance, votre avis sur les moyens d’assurer sa bonne fabrication et sur le mode qu’il vous paraitrait préférable d’employer pour la mise en commande de 10 000 de ces armes.
Antérieurement, la commande des sabres et pistolets d’officier était faite à l’entreprise qui était remboursée à un prix convenu par les parties prenantes. Ce mode pourrait-il encore être employé pour ce revolver, ne donnerait-il pas lieu à des objections de la part de l’entreprise et dispose-t-elle enfin des moyens nécessaires pour assurer la bonne exécution ?
Au ministère, on paraît, au contraire, avoir l’intention de donner à la MAS une commande ferme de 10 000 revolvers pour officiers, en lui faisant entendre toute latitude pour les moyens d’exécution.
Armes à feu portatives: Revolver d'officier modèle 1874. Table des dimensions 1878: planche 4
19 octobre 1874 : (MAS à Inspecteur)
Par votre dépêche du 17 octobre, vous me demandez si je verrais des inconvénients à employer l’ébène au lieu du noyer pour les plaquettes du revolver d’officier dont le modèle sera probablement très prochainement adopté.
Ce bois présente comme vous le dites, une couleur naturelle qui s’harmoniserait très bien avec les parties métalliques bronzées et son emploi donnerait à l’arme un aspect assez riche. A côté de ces avantages, l’ébène présente quelques inconvénients : bois très fragile qui n’a pas beaucoup de corps, il s’écaille et se fend plus facilement que le noyer, il présente moins de solidité et est plus dur à travailler, enfin, il couterait sensiblement plus cher. Pour moi, je préfèrerais conserver d’une manière générale pour le revolver d’officier le bois de noyer qui, lorsqu’on le choisit bien, permet d’obtenir des plaquettes très foncées et très riches. On pourrait toutefois, dans quelques cas exceptionnels, lui substituer le bois d’ébène, comme par exemple pour les 4 revolvers que le ministre vient de mettre en commande à Saint-Etienne et qui sont destinés à être offerts à des officiers généraux.
Quant au procédé qui a été employé pour la mise en couleur du revolver n°3, il consiste :
1/ polir avec beaucoup de soin et brunir les pièces.
2/ les passer trois fois au feu et les frotter à chaque fois avec un chiffon de laine
3/ passer une couche d’huile sur les parties mises en couleur.
Ce procédé qui convient très bien pour les revolvers ne saurait être applicable aux canons de fusils à cause de la température élevée à laquelle les canons devraient être portés et qui pourrait non seulement les fausser mais encore déterminer la chute du pied de hausse.
Armes à feu portatives: Revolver d'officier modèle 1874. Table des dimensions 1878: planche 5
29 octobre 1874 : (MAS à Ministre)
Par DM du 16 octobre, vous m’avez invité à mettre en commande à la MAS quatre revolvers d’officier conformes au type n°3 des modèles qui ont été récemment établis. La fabrication de ces quatre armes est aujourd’hui en cours de fabrication mais que le type d’après lequel elles doivent être construites nous est indispensable. Nous le renvoyer. (Les 4 revolvers terminés ont été expédiés le 24 décembre 1874).
14 novembre 1874 : (Ministre à inspecteur)
Par décision du 31 octobre, j’ai adopté sous le nom de revolver d’officier Mle 1874 le type N°3.
La série portera la lettre N.
Demande de plaquettes en ébène ou en corne plutôt qu’en noyer. Mais l’ébène est trop cassante, et difficile à travailler, mais la corne ne donne pas de résultats concluants.
Armes à feu portatives: Revolver d'officier modèle 1874. Table des dimensions 1878: planche 6
12 janvier 1875 : (Inspecteur à MAS)
J’ai eu l’occasion de voir un des 4 revolvers qui fait l’objet de la DM du 16 octobre dernier et qui étaient destinés à des officiers généraux. Ce revolver m’a paru très bien établi, et il témoigne du soin apporté à la fabrication de ce modèle d’armes.
A ce propos, j’ai cru reconnaître que les plaquettes de la poignée étaient en ébène, et ce bois m’a paru donner à l’ensemble de l’arme un aspect des plus satisfaisants. L’ébène a-t-elle été adoptée par vous définitivement pour tous les revolvers d’officier, ou n’a-t-elle été employée qu’exceptionnellement pour ces 4 revolvers en particulier ? Ma lettre du 19 novembre dernier vous laissait toute latitude à cet égard. Je désirerais seulement être fixé sur la solution qui vous paraît devoir être adoptée et savoir quelle matière sera employée pour les plaquettes des revolvers d’officier.
Armes à feu portatives: Revolver d'officier modèle 1874. Table des dimensions 1878: planche 7
13 janvier 75 : (à l'inspecteur)
Ce n'est qu'exceptionnellement que l'ébène a été employée dans la fabrication des plaquettes des quatre revolvers d'officier qui font l'objet des lettres ministérielles des 16 octobre et 16 novembre 1874.
Dans la fabrication courante des revolvers d'officier comme pour les revolvers de troupe, on emploiera exclusivement le bois de noyer. L'ébène serait beaucoup trop fragile et trop chère.
Armes à feu portatives: Revolver d'officier modèle 1874. Table des dimensions 1878: planche 8
Liste des premiers revolvers envoyés aux officiers supérieurs, aux régiments de cavalerie puis aux places d’artillerie :
Crédit Photo Azurarmes. Revolver d'ordonnance modèle 1874 numéro de série N 2.
3 février 1875 : envoi 1 revolver au 18e corps d'Armée à Bordeaux
6 février 1875 : envoi 2 boites contenant chacune 1 revolver + 100 cartouches : Général commandant le 15e corps d'Armée à Marseille (boîte ornée et portant une plaque argentée).
13 février 1875 : envoi 2 revolvers destinés au général Commandant le 6e corps d'armée à Châlons.
12 mars 1875 : envoi 7 revolvers modèle 1874 au 11e Chasseurs à Lunéville.
A cette même date, les entrepreneurs de la MAS, Sutterlin et Lippmann, demandent l’autorisation de fabriquer des revolvers d'officier en dehors de la manufacture.
13 mars 1875 : envoi 1 revolver + boite au général Commandant le 11e Corps à Nantes.
15 mars 1875 : envoi 6 revolvers au 7e Régiment de Chasseurs à Lunéville.
24 mars 1875 : envoi 2 revolvers + boites au Gouverneur militaire de Paris, commandant la 20e Division.
Revolver d'ordonnance modèle 1874 N21.
26 mars 1875 : envoi 1 revolver au Commandant l'école de tir du Camp de Ruchard
envoi 1 revolver au Commandant l'école de tir du Camp de la Valbonne.
30 mars 1875 : envoi 33 revolvers au 4e Hussards à Nancy
31 mars 1875 : envoi 1 revolver au général de Salignac-Fénélon, Commandant l'artillerie du 5e Corps à Orléans.
3 avril 1875 : envoi 11 revolvers 1er Cuir à Commercy
envoi 4 revolvers 8e dragons à Lunéville envoi 7 revolvers 9e dragons, Lunéville envoi 7 revolvers 12e dragons, Verdun
5 avril 1875 : envoi 1 revolver général Vasse Saint-Ouen, commandant l'artillerie du 19e Corps à Vincennes
envoi 1 revolver général de Vassoigne, commandant l'artillerie du 7e Corps à Besançon.
Revolver d'ordonnance modèle 1874 N89.
9 avril 1875 : envoi 24 revolvers au 6e Chasseurs, sedan
10 avril 1875 : envoi 5 revolvers au 11e Chasseurs, Lunéville.
21 avril 1875 : envoi 3 revolvers au DC Paris (Dépôt Central de l'Artillerie)
27 avril 1875 : envoi 1 revolver au capitaine d'état M. Kessler attaché à l'EM Général du 6e corps d'armée à Châlons.
27 avril 1875 : envoi 9 revolvers au 1er Dragons, Dôle
envoi 29 revolvers au 9e hussards, Vesoul
envoi 1 au général Bataille, commandant le 5e Corps d'Armée à Orléans.
8 mai 1875 : envoi 1 revolver au général de division Castelnau, 68 rue St Lazare à Paris
envoi 6 revolvers au 1er Dragons, Dôle.
10 mai 1875 : envoi 12 revolvers au 1er Cuir à Commercy
12 mai 1875 : 8 revolvers au 6e chasseurs à Sedan
14 mai 1875 : envoi 22 revolvers au 15e Chasseurs, Belfort
21 mai 1875 : envoi 14 revolvers au 11e Chasseurs, Lunéville
envoi 30 revolvers au 5e Cuir, St Mihiel
24 mai 1875 : envoi 41 revolvers au 8e Cuir, Paris
envoi 12 revolvers au 9e Cuir, Versailles
26 mai 1875 : envoi 24 revolvers au 2e Hussards, Pont-à-Mousson
27 mai 1875 : envoi 10 revolvers au 7e dragons, Roquencourt
envoi 21 revolvers au 24e dragons, Roquencourt
envoi 13 revolvers au 12e Hussards, Roquencourt
27 mai 1875 : la MAS dispose de 10 revolvers d’officier avec boite.
31 mai 1875 : envoi 34 revolvers au 6e Cuir de Senlis.
4 juin 1875 : envoi 1 revolver au commandant l'école de tir du Camp de Châlons
6 juin 1875 : envoi 42 revolvers au 13e Chasseurs, Paris
envoi 3 revolvers au 17e Chasseurs, St Germain
7 juin 1875 : envoi 13 revolvers au 25e dragons, St Germain
envoi 15 revolvers au 9e Chasseurs, Paris
envoi 24 revolvers au 20e Chasseurs, Rambouillet
9 juin 1875 : envoi 1 revolver au général Doukelaine à Paris
10 juin 1875 : envoi 25 revolvers au 7e Cuir, Niort
envoi 10 revolvers au 10e Cuir, Angers
envoi 38 revolvers au 2e Cuir, Paris
envoi 7 revolvers à la Cie Gie du gers, Auch.
11 juin 1875 : Pihet livre 750 paires de plaquettes lisses en corne moulée.
14 juin 1875 : envoi 18 revolvers au 19e Chasseurs, Lille
envoi 20 revolvers au 5e Chasseurs, Vienne
envoi 23 revolvers au 6e dragons, Chambéry
envoi 15 revolvers au 3e dragons, Tours
envoi 11 revolvers au 2e Chasseurs, Tours
17 juin 1875 : envoi 27 revolvers au 3e Cuir, Maubeuge
envoi 14 revolvers au 5e dragons, St Omer
envoi 11 revolvers au 4e dragons, Valenciennes
22 juin 1875 : envoi 1 revolver + boite au général commandant le 2e Corps d'Armée à Amiens.
29 juin 1875 : envoi 150 revolvers à l'Artillerie de la Place de Lyon
2 juillet 1875 : envoi 1 revolver + boite : général commandant le 8e Corps d'Armée à Bourges
5 juillet 1875 : envoi 1 revolver à l'école de tir du Camp de la Valbonne
envoi 1 revolver à l’école de tir du camp de la Ruchard
8 juillet 1875 : envoi 1 revolver au général Deplanque, commandant la 47e Brigade d'infanterie à Périgueux.
16 juillet 1875 : envoi 1 revolver + boite au général commandant le 2e Corps d'Armée à Amiens
3 aout 1875 : envoi 120 revolvers à l'Artillerie de la Place de Vincennes
11 aout 1875 : envoi 1 revolver + boite au général commandant le 6e Corps d'Armée à châlons
27 aout 1875 : envoi 1 revolver + boite à Mr Genouvrier, Commissaire des courses à Ankain, arrondissement de Fougères (Ile et Vilaine).
6 septembre 1875 : envoi 1 revolver + boite au Président des Courses de Redon (Ile et Vilaine)
7 septembre 1875 : envoi 120 revolvers à l'Artillerie de la Place de Douai.
14 septembre 1875 : envoi 60 revolvers à l'Artillerie de la Place de la Fère
23 septembre 1875 : envoi 60 revolvers à l'Artillerie de la Place de Vincennes
envoi 60 revolvers à l’Artillerie de la Place de Versailles
envoi 60 revolvers à l’Artillerie de la Place de Bourges
envoi 60 revolvers à l’Artillerie de la Place du Camp de Châlons
27 septembre 1875 : envoi 60 revolvers à l'Artillerie de la Place d'Oran.
1er octobre 1875 : envoi 1 revolver au Commandant Morlière, chef d'EM de l'Artillerie du 5e Corps d'Armée à Orléans.
4 octobre 1875 : envoi 30 revolvers à l'Artillerie de la Place de Montpellier
10 octobre 1875 : envoi 120 revolvers à l'Artillerie de la Place de Besançon
envoi 60 revolvers à l’Artillerie de la Place d’Alger
envoi 60 revolvers à l’Artillerie de la Place de Constantine
12 octobre 1875 : envoi 1 revolver + boite au général commandant le 15e Corps d'Armée, Marseille.
18 octobre 1875 : envoi 60 revolvers à l'Artillerie de la Place de Vincennes
envoi 60 revolvers à l’Artillerie de la Place d’Oran
22 octobre 1875 : 1 revolver au Gouverneur général de l'Algérie.
25 octobre 1875 : envoi 60 revolvers à l'Artillerie du camp de Châlons
8 novembre 1875 : envoi 120 revolvers à l'Artillerie de la Place de Vincennes
envoi 95 revolvers à l’Artillerie de la Place d’Amiens
11 novembre 1875 : envoi 60 revolvers à l'Artillerie de la Place de Douai
15 novembre 1875 : envoi 1 revolver au Commandant de l'Ecole régionale de tir du camp de Châlons
19 novembre 1875 : envoi 1 revolver à Mr Brossé, Commandant du génie à Auxerre.
21 novembre 1875 : envoi 120 revolvers à l'Artillerie de la Place de Vincennes
26 novembre 1875 : envoi 120 revolvers à l'Artillerie de la Place de Châlons
8 décembre 1875 : envoi 1 revolver au commandant de l'Ecole régionale de tir du camp du Ruchard
9 décembre 1875 : envoi 45 revolvers à l'artillerie de la Place de Caen
17 décembre 1875 : envoi 40 revolvers à l'Artillerie de la Place de Langres
envoi 1 revolver à Mr Telle, Capitaine de la Cie de gendarmerie de la Lozère, Mende.
23 décembre 1875 : envoi 120 revolvers à l'Artillerie de la Place de Versailles
28 décembre 1875 : envoi 1 revolver au Commandant de l'Ecole régionale de tir du camp de la Valbonne
29 décembre 1875 : envoi 60 revolvers à l'artillerie de la Place de Châlons.
Production mensuelle des revolvers d’officier modèle 1874 pour l’année 1875 :
Au 28 février 1875 : 17 revolvers
Au 31 mars 1875 : 49 revolvers
Au 30 avril 1875 : 249 revolvers
Au 31 mai 1875 : 359 revolvers
Au 30 juin 1875 : 328 revolvers
2 revolvers 1874 donnés comme prix de tir
Au 31 juillet 1875 : 386 revolvers
4 revolvers 74 prix de tir
Au 30 août 1875 : 469 revolvers
2 revolvers 1874 pour prix de tir
Au 30 septembre 1875 : 488 revolvers
1 revolver 74 prix de tir
Au 31 octobre 1875 : 539 revolvers
2 revolvers 74 prix de tir
Au 30 novembre 1875 : 498 revolvers
1 revolver 74 prix de tir
Au 31 décembre 1875 : 520 revolvers
2 revolvers 74 prix de tir
Ce qui nous donne 3 902 revolvers (3 916, en compatant les modèles "prix de tir"), ce qui est conforme au tableau de relevé de fabrication par année du Capitaine Raymond Dubessy pour son ouvrage Historique de la Manufacture d'Armes de Guerre de Saint-Etienne, écrit en 1900, basé sur les prévisionnel de production (les commandes) et non pas les comptes rendus exacts de la production, pour une partie des données. Voir la page consacrée au relevé des modèles 1873 pour en apprendre plus.
Revolver modèle 1874 prix de tir
Crédit photo: Richelieu, forum TCAR.
Commandes de revolvers modèles 1874 pour l'année 1876 :
10 000 revolvers 1874
150 000 revolvers 1873.
27 novembre 1876 : envoi 1 revolver prix de tir à l’Ecole Régionale de Tir de Blidah.
29 novembre 1876 : envoi de 60 revolvers à chacune des écoles d’Artillerie de Vannes, Le Mans, Poitiers, Angoulême, Tarbes, Castres et Clermont-Ferrand.
15 décembre 1876 : envoi 120 revolvers à l’Artillerie de la Place de Saumur
19 décembre 1876 : envoi 1 revolver au Commandant l’école régionale de tir du Camp du Ruchard
28 décembre 1876 : envoi 1 revolver prix de tir au Commandant de l’école régionale de tir du Camp de la Valbonne.
Rédacteur invité: Article rédigé par Stéphane Rivoire
Responsable de la collection d'armes du musée d'Art et d'Industrie de Saint-Etienne, expert en armes anciennes et souvenirs historiques, membre agréé de la Compagnie Nationale des Experts en Armes et Munitions près les Cours d’Appel, passionné par l’Histoire et plus particulièrement l’histoire militaire, à travers ses hommes, mais aussi et surtout à travers les traces marquantes laissées derrière elle, l’expertise reste pour Stéphane le plaisir d’une découverte. C’est l’occasion de procéder à des recherches complémentaires sur l’origine d’un objet et d’essayer ainsi de retracer son parcours en révélant son identité.